Vers la disparition des abeilles ?
La majorité de la planète est aujourd’hui touchée par un phénomène inquiétant : le déclin des abeilles. Les chiffres peuvent faire peur, on observe ainsi presque 50% de mortalité dans les ruches pendant l’hiver 2017/2018 à Bruxelles et de manière plus générale une baisse de 25% de la population d’abeilles domestiques entre 1985 et 2005 en Europe.
Les causes du déclin
Plusieurs acteurs sont mis en cause pour expliquer le Syndrome d’effondrement des colonies tels que les néonicotinoïdes, le frelon asiatique, le varroa destructor (acarien) ou encore la nosema (champignon) que nous détaillerons dans un prochain billet.
Les néonicotinoïdes sont toutefois les premiers mis en cause. Ces pesticides utilisés depuis le début des années 1990 par les agriculteurs étourdissent les abeilles, qui ne retrouvent ensuite plus le chemin de la ruche. Face au déclin massif, la Commission européenne a voté, le 27 avril 2018, l’interdiction de l’utilisation en plein champ de trois néonicotinoïdes particulièrement nocifs, le clothianidine, l’imidaclopride ainsi que le thiaméthoxame. L’utilisation sous serre reste donc autorisée. Cela représente un espoir pour les apiculteurs européens, bien que d’autres produits tout aussi toxiques restent sur le marché.
La situation est d’autant plus préoccupante que la pollinisation est essentielle pour permettre à de nombreuses plantes de se reproduire. C’est 30% de notre alimentation qui nécessite le travail des abeilles.
La situation à madagascar
Cet acarien venu d’Asie du Sud-Est se fixe sur l’abeille dès son état larvaire et se nourrit de son sang, tout en la rendant plus vulnérable aux autres maladies. Les abeilles adultes peuvent avoir les ailes déformées, des capacités de vol réduites voire une longévité réduite dans le cas des ouvrières. Cela affaiblit par conséquent l’ensemble de la colonie.
Des solutions
Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la préservation des habitats des abeilles et l’adoption de pratiques agricoles plus durables sont essentielles pour la sauvegarde de ces espèces. Recourir aux connaissances indigènes et locales et éviter l’utilisation de pesticides sont des manières d’agir durablement pour la survie des abeilles.
Individuellement nous pouvons tous agir. Pour cela, nous pouvons privilégier des produits issus d’agricultures biologiques locaux dès que possible ou choisir des plantes favorables aux pollinisateurs. Parrainer une ruche ou protéger les nids sauvages sont aussi des actions positives pour l’environnement et la biodiversité. Au vu des sécheresses, laisser un récipient propre avec de l’eau sera également grandement apprécié par les abeilles.
Les actions doivent aussi venir des gouvernements sur l’ensemble de la planète. L’ONU et ses États membres doivent renforcer la participation des communautés locales et autochtones dans la prise de décision et accroître la collaboration mondiale pour surveiller et évaluer la situation.